Signalement dans le Sudoc des microfiches de thèses produites par l’ANRT
Pendant près de quarante ans, l’Atelier National de Reproduction des Thèses (ANRT), intégré depuis 2018 à l’Université de Lille, a constitué le maillon central de la reproduction et de la diffusion des thèses de doctorat au niveau national. L’opération consistait à microficher l’exemplaire de thèse imprimée reçue à l’atelier, à dupliquer les microfiches obtenues puis à les expédier aux bibliothèques de l’ESR afin de permettre la consultation sur place. Aujourd’hui, la collection complète des « microfiches-mères » est conservée à l’Université de Lille.
De 1972 à 2017, plus de 240 000 documents ont ainsi été microfichés, reproduisant aussi bien des thèses de doctorat d’État, de 3ème cycle, d’université, des mémoires de DEA ou de DESS, que des thèses «nouveau régime» (i.e. soutenues après la réforme du doctorat de 1984), ce qui constitue un vaste patrimoine scientifique, présent dans de nombreuses bibliothèques et encore largement utilisé.
Malheureusement, et bien que plusieurs établissements aient exprimé le besoin d’exhaustivité du signalement des microfiches dans le Sudoc, celui-ci est resté jusqu’ici très lacunaire : à peine une microfiche sur 3 était signalée. Lorsque la production de microfiches était en cours, cela aurait supposé pour y parvenir de construire des passerelles automatisées entre la base de données de l’ANRT et le Sudoc. Sur une collection circonscrite, le signalement exhaustif est bien entendu plus simple à mettre en oeuvre. Ainsi, lorsque la production de microfiche a cessé en 2017-2018, c’est donc assez naturellement que l’idée de ce chantier a émergé.