Repères, Mir@bel et l’Abes : coopérer pour améliorer la visibilité des revues Diamant (2/2)

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Ce billet est le second d’une série en deux volets présentant une coopération fructueuse entre Repères, Mir@bel et l’Abes (voir le billet n° 1).

Mir@bel2022 : vers un référentiel partagé pour les structures éditoriales

Sous l’égide du Comité pour la science ouverte, Mir@bel a pour mission de collecter les données relatives aux politiques de diffusion des revues scientifiques et des éditeurs français. Ce travail assure l’intégration de ces informations dans sa base de connaissances et leur diffusion dans la base  Sherpa Romeo. Le projet Mir@bel2022 contribue pleinement à cette mission en s’organisant autour de deux axes, dont l’un consiste à fédérer  les partenaires du projet autour d’un référentiel partagé des structures éditoriales produisant les revues scientifiques françaises..

Comme point de départ, Mir@bel dispose déjà une base de données regroupant les éditeurs associés aux revues référencées. Cette base recense principalement les éditeurs responsables de la publication et/ou diffusion des revues, mais inclut également ceux impliqués dans leur conception et rédaction. Les données collectées sont variées et distinctives : en plus des éléments d’identification standard, elles comportent souvent des liens URL vers leurs sites internet et réseaux sociaux.

L’adoption d’un mode de description partagé de ces données implique leur alignement autour d’un identifiant commun pour tous les éditeurs concernés. C’est la base IdRef, gérée par l’Abes, qui a été retenue pour jouer ce rôle de référentiel pivot. Conforme aux principes FAIR, IdRef dispose actuellement de la couverture la plus étendue en France. Au delà de l’identification univoque des individus, des structures, des autorités Rameau et de leur interconnexion à d’autres entités, IdRef est aligné sur de nombreuses bases d’identifiants. De plus, son modèle de production de contenus se rapproche de celui de Mir@bel.

La gestion dynamique du modèle Mir@bel au sein des 136 partenaires du réseau a favorisé diverses convergences, que ce soit par l’ajout de dates dans le modèle initial ou par la normalisation des informations d’éditeurs . Ainsi, IdRef et Mir@bel fonctionnent comme des bases complémentaires, alimentées d’une part par des experts des bibliothèques et de la recherche, et d’autre part par des spécialistes de l’édition et de la documentation. Ces deux réseaux bénéficient du travail de complétion, d’alignement et de curation réalisé par des communautés aux compétences complémentaires. Les deux réseaux bénéficient ainsi du travail de complétion, d’alignement et de curation réalisé par des communautés complémentaires.

Faire converger les données d’éditeurs à l’aide d’IdRef

Dès janvier 2021, cet objectif prend corps et des travaux de rapprochement entre les données éditeurs de Mir@bel et d’IdRef débutent. Après une première phase de comparaison des données présentes dans les deux outils, s’ensuit pour Mir@bel un important travail d’analyse, de correction et de préparation des données. Les données éditeurs sont fiabilisées, notamment les éléments sur leur localisation géographique ou leur intitulé ; des règles sur les changements de noms et de périmètres sont adoptées pour permettre des dédoublonnages. De même, des consignes actualisées de création sont adressées au réseau Mir@bel, l’ensemble des opérations visant à importer en masse des IdRef en vue de l’alignement, mais aussi à fournir des données à l’Abes. Les alignements en tant que tels sont réalisés en deux vagues, entrecoupées d’un nouveau temps d’analyse, de dédoublonnage et de correction. Début 2022, ces travaux permettent d’atteindre un taux de correspondance de 70 % entre les éditeurs français signalés dans Mir@bel et IdRef.

Ce premier palier marque le début d’une nouvelle étape dans la mutualisation des données des éditeurs. En effet, pour améliorer encore le taux d’alignement entre les deux bases, il faut désormais enrichir IdRef avec les collectivités éditrices qui ne s’y trouvent pas encore. Une liste de 700 éditeurs, sans notice IdRef, est établie à partir des données de Mir@bel. À l’Abes, les équipes des services Ressources Continues et Autorités et Référentiels prennent en charge une partie des créations et sollicitent également l’aide de leurs réseaux (correspondants autorités et responsables CR du réseau Sudoc PS). Entre mars et juillet 2022, environ 650 notices sont ainsi créées dans IdRef, une cinquantaine de structures éditoriales sont écartées faute d’informations suffisantes pour pouvoir créer les notices IdRef, qui doivent être sourcées.

À l’automne 2022, et jusqu’à la fin de l’année, les données d’IdRef et de Mir@bel convergent à nouveau en une nouvelle vague d’alignements : les notices créées dans la base de l’Abes sont liées à leurs équivalents dans Mir@bel, et réciproquement, les identifiants Mir@bel sont massivement ajoutés dans les notices IdRef. Un encart est aussi ajouté dans IdRef permettant, pour chaque notice d’éditeur, le rebond vers les pages Mir@bel des revues liées.

Des opérations d’alignement entre deux systèmes riment souvent avec une montée en qualité du signalement. Ce projet-ci ne fait pas exception à la règle. Le référent « données éditeurs » au sein de Mir@bel met à jour le Guide de création des pages d’éditeurs et forme les partenaires veilleurs aux bonnes pratiques de signalement. Les travaux de nettoyage et d’harmonisation des données se poursuivent.

En parallèle, l’interface de Mir@bel évolue pour faciliter la saisie des éditeurs : interrogation automatique d’IdRef lors de la saisie d’un nouvel éditeur pour permettre la récupération des données principales, scripts de récupérations et vérifications d’informations, mise en place de redirections et plus grande robustesse des alignements.

Création d’une notice éditeur dans Mir@bel via l’interrogation d’IdRef

 

En plus du premier script, mis en place en février 2023 pour repérer les IdRef fusionnés, un nouveau script hebdomadaire permet de nouveaux contrôles en comparant plusieurs données sur les éditeurs alignés, ce qui facilite la récupération de l’information pour les nouveaux champs « dates de début et de fin » dans Mir@bel ou le signalement des différences. Ce script va donc au-delà de la vérification de données puisqu’il enrichit les données de Mir@bel et IdRef quand les dates d’éditeurs sont manquantes ou erronées.

Scripts permettant un suivi qualité pour les données des notices éditeurs

 

Claire Dandieu & Carolina Verlengia, pour le réseau Mir@bel

Basile Bayoux, pour le réseau Repères

Morgane Parra, pour l’Abes

 

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Repères, Mir@bel et l’Abes : une coopération fructueuse pour améliorer la visibilité des revues Diamant (1/2)

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Ce billet est le premier d’une série de deux billets présentant les résultats d’une coopération fructueuse entre Repères, Mir@bel et l’Abes (1/2)

Dans le cadre du projet FNSO Mir@bel2022, un ensemble d’actions sont menées pour améliorer le signalement et la visibilité des revues scientifiques françaises et de leurs éditeurs, au sein de Mir@bel et à l’international vers le DOAJ (Directory of Open Access Journals). Ces actions s’organisent sur la base du travail fédéré de quatorze partenaires – dont le réseau Repères et l’Abes – impliqués dans l’écosystème de l’édition et du référencement et illustrent une action transversale forte pour l’amélioration partagée des données et la visibilité des revues. Le référencement des revues hébergées par les pépinières de revues du réseau Repères et de leurs éditeurs dans Mir@bel, ainsi que les développements qui en ont résulté avec la contribution de l’Abes, constituent un exemple concret de cette coopération fructueuse.

Les grappes de revues, un outil dynamique pour créer des corpus de revues

Dans le cadre du partenariat avec le réseau Repères, Mir@bel a pu déployer la fonctionnalité des grappes, qui permet la création de listes ou corpus de revues pouvant être explorés à travers des fonctionnalités de recherche avancée.

Si, pour l’heure, les grappes disponibles sont liées à des projets menés au sein de Mir@bel, les partenaires pourront prochainement créer eux-mêmes leurs corpus, ce qui permettra de valoriser les listes de revues de leur choix (comme celles éditées par leur établissement, disponibles dans leur fonds ou d’un site géographique, etc.) ou de créer des listes de revues liées à des projets de recherche.

Ces corpus peuvent être constitués à partir d’imports massifs de données (tableur) ou à travers les résultats d’une recherche avancée dans Mir@bel. Les grappes de revues peuvent être statiques ou dynamiques. Dans le premier cas, la liste est figée et les gestionnaires de la grappe peuvent ajouter ou retirer des titres manuellement. Dans le second cas, la grappe s’actualise automatiquement dès lors qu’une nouvelle revue répond aux critères établis à la création du corpus.

La constitution d’une grappe pour les pépinières du réseau Repères a nécessité un travail commun entre Repères et Mir@bel. En exportant les données de l’API de Mir@bel et en les croisant avec les connaissances accumulées par les pépinières au sein du réseau Repères – une pépinière correspondant à une ressource dans Mir@bel, les ressources absentes et les revues non référencées sur le site ont pu être identifiées. Ensuite, il a suffi de compléter les données et, finalement, de récupérer les résultats de la recherche avancée correspondant à ce corpus de revues.

Il est désormais possible d’effectuer des recherches ciblées sur ce corpus et de l’exploiter. Pour maintenir la grappe Repères, chaque pépinière veille à sa ressource et s’engage à mettre à jour les informations de ses revues, ce  avec l’aide de la personne en charge de la coordination de Repères qui propose un appui et une interface facilitante à l’équipe de Mir@bel. Actuellement, la grappe de revues est composée de 177 revues en accès ouvert Diamant, un chiffre en croissance.

Précisons que le site du réseau Repères rassemble les sites des pépinières de revues, la présentation des informations étant axée sur les pépinières et non sur les revues. L’intérêt de cette grappe est bien de proposer une liste dynamique, une vue synoptique de revues en accès ouvert Diamant hébergées par les plateformes de diffusion fédérées et proposant des modèles éditoriaux variés, mais alignés sur les politiques nationales en faveur de la Science ouverte. Enfin, elle a pour avantage d’incarner un réseau par des données objectives et fiables et de replacer de manière très concrète le travail de chaque pépinière au sein d’un ensemble plus vaste.

De la production de contenus au lecteur : BACON au service des outils de découverte

BACON, Base de Connaissance Nationale gérée par l’Abes, est conçue comme un moyen de faciliter le signalement et la gestion des accès à la documentation électronique, en faisant le lien entre les données des éditeurs et les professionnels en bibliothèques. A cette fin, BACON centralise puis diffuse les métadonnées descriptives de plus de 1 000 bouquets de ressources électroniques sous forme de fichiers KBART, librement réutilisables. Grâce à cet entrepôt de données, les bibliothèques disposent donc de données fiabilisées et à jour correspondant à leurs collections de ressources électroniques, dans un format adapté à leurs besoins.

Depuis son origine, BACON porte une attention particulière aux données produites par les éditeurs et diffuseurs scientifiques francophones, aux corpus négociés par le consortium Couperin et à ceux acquis sous licence nationale, complétant avantageusement les contenus présents dans les bases de connaissances commerciales. De même, les ressources en libre accès, qui constituent le talon d’Achille des outils de découverte, font partie des ressources cibles de BACON. Ainsi, les usagers de la base ont accès à un large panel : fichiers provenant de réservoirs bibliographiques de référence (ROAD, BnF, etc.) ; contenus diffusés par de grandes plateformes (OpenEdition, Érudit, Persée, etc.) mais aussi produits par des cellules éditrices de plus petite taille (Numdam, Centre Mersenne, Episciences, etc.).

La production et l’échange de fichiers KBART sont à la confluence de plusieurs actions communes au réseau Repères, à Mir@bel et à l’Abes. Dès 2013, au vu de l’intérêt que représente le fichier KBART pour les communautés,  notamment pour leur utilisation au sein des outils de découverte, Mir@bel s’est appuyé sur ce formalisme pour partager les données d’accès aux revues signalées par ses membres partenaires. Mir@bel s’enrichit quotidiennement de nombreux contenus élaborés dans ce format – dont certains proviennent de BACON, tout en produisant en parallèle plusieurs fichiers qui sont ensuite mis à disposition des communautés.

Dans le cadre du projet FNSO Mir@bel2022, ces fichiers, actualisés chaque semaine, sont désormais exposés dans BACON et diffusés plus largement via ce canal auprès des usagers qui activent ces collections dans leurs outils de découverte. Initialement, l’offre KBART de Mir@bel se compose de trois fichiers, qui décrivent les états de collection et modalités d’accès pour :

 

Dès leur intégration dans BACON, ces trois fichiers ont bénéficié du label Qualité attribué par l’Abes aux fichiers cochant les critères optimaux de qualité de leurs contenus. Cette expertise dans la production de fichiers KBART a permis à Mir@bel d’étoffer son offre de service, grâce au développement de fonctionnalités d’export permettant de générer des fichiers sur mesure à partir des revues de sa base de connaissance.

En parallèle, et dans une dynamique inter-réseaux, Mir@bel a pris en charge la production d’un fichier KBART des épi-revues hébergées sur la plateforme Episciences, valorisant ainsi ces titres auprès d’une large communauté :

Un nouveau fichier, issu des grappes Mir@bel, vient désormais enrichir cette liste :

Celui-ci décrit l’ensemble des accès déclarés dans Mir@bel pour les revues accompagnées par les pépinières du réseau Repères (liste exhaustive). Grâce au travail de veille mené par les différentes pépinières, la qualité des données produites a également conduit  à la génération d’un fichier KBART doté du label Qualité BACON.

Ainsi, l’expertise fournie par l’ensemble du réseau Mir@bel a permis la mise à disposition de plusieurs fichiers KBART de qualité. Ce travail de veille collaborative participe fortement à la valorisation des titres en accès libre et à leur découvrabilité, notamment à partir des outils de découverte des bibliothèques.

Claire Dandieu & Carolina Verlengia, pour le réseau Mir@bel

Basile Bayoux, pour le réseau Repères

Morgane Parra, pour l’Abes

Continuez la lecture avec le billet n°2.

 

En savoir plus :

Consulter la Kbart (traduction française)

Consulter les 232 fichiers labellisés sont actuellement exposés dans la base de connaissance BACON

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IdRef : chantier qualité autour des notices d’autorité Collectivités pour les besoins de Mir@bel

Logo Chantier Qualité IdRef

 

L’Abes et le réseau Mir@bel s’associent pour améliorer, avec l’aide des professionnels des réseaux Sudoc et Sudoc-PS, le signalement et les métadonnées descriptives des ressources continues publiées par l’édition scientifique française.

Le contexte du chantier

L’Abes est partenaire du réseau Mir@bel dans le projet MIRABEL2022 : « Favoriser la circulation ouverte des données d’identification et de référencement des revues et éditeurs scientifiques français et leur donner une visibilité internationale (DOAJ, Sherpa/Romeo) grâce à la coopération des acteurs impliqués dans l’écosystème de l’édition », financé par le Fonds national pour la science ouverte (FNSO) pour la publication et l’édition scientifiques ouvertes.

Pour l’Abes, l’objectif du projet est d’améliorer le taux de liage entre IdRef et les données éditeurs de Mir@bel, taux qui s’élève actuellement à environ 70% pour les éditeurs français, de façon à obtenir une couverture complète pour le corpus considéré.

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Retour sur un an de partenariat entre Mir@bel et l’Abes

Logo de Mir@belEn septembre 2020 et entre deux confinements, l’Abes devenait partenaire-veilleur au sein du réseau Mir@bel. Si la situation sanitaire n’a pas encore permis de donner la réciproque à la semaine d’immersion réalisée à l’Abes par l’un des membres pilotes de Mir@bel en mars 2020, le partenariat entre les deux structures n’a cessé depuis de prendre de l’essor. Ce billet est l’occasion de faire un bilan de cette année, riche de coopération mutuelle. Il fait suite aux deux précédents, qui en retracent la genèse :

Un partenariat orienté vers la curation des données

En devenant partenaire-veilleur du réseau Mir@bel, l’Abes s’est engagée à suivre trois ressources – la revue Arabesques, le blog technique Punktokomo et Didak’TIC, magazine réalisé par les étudiants de l’université Paul Valéry de Montpellier – pour lesquelles elle vérifie périodiquement la complétude et l’exactitude des données, informations et accès en ligne renseignés. Un suivi somme toute peu contraignant en comparaison de certains partenaires veilleurs, qui suivent plus d’une centaine de revues, mais qui s’explique par le fait que l’Abes s’implique activement dans ce partenariat sous l’angle de la curation et de la valorisation des données et des contenus.

Mir@bel met à disposition de ses membres partenaires une interface de vérification des données, où des requêtes habillées permettent de repérer un certain nombre d’éléments à vérifier et à corriger, parmi lesquels des liens erronés, des titres pour lesquels la mention d’édition est manquante ou des titres indexés dans ROAD  (Répertoire des ressources scientifiques et universitaires en accès libre, développé par le Registre de l’ISSN en collaboration avec la division Information et Communication de l’UNESCO) ou dans le DOAJ  (Directory of Open Access Journals) sans qu’un accès en ligne soit signalé.

Mir@bel propose également des points de vérification développés spécifiquement à l’attention des membres du service des Ressources Continues (SRCO), en charge à l’Abes de la gestion et du développement des données descriptives des ressources continues et de leurs accès. Ainsi, en un an, le SRCO a effectué plus de 700 interventions (modifications ou ajouts) directement sur des données du portail Mir@bel, dont une partie seulement est issue de la consultation de l’interface de vérification des données de Mir@bel : en effet, la mise en place de nombreux alignements et flux d’échanges de données a permis de développer en parallèle un circuit automatisé de vérification et d’amélioration réciproque de ces données.

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Le Sudoc PS est dans le graphe !

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A la disposition des membres du réseau Sudoc PS, l’application présentée ci-dessous a été conçue par Géraldine Geoffroy (SCD Université Côte d’Azur) et Emmanuelle Rauzy (responsable CR Sudoc PS  PACA/Nice ). Qu’elles en soient ici remerciées !

Cette réalisation s’inscrit tout naturellement dans l’esprit d’ouverture des codes sources et de collaborations applicatives porté par l’Abes avec la mise à disposition du code documenté et des consignes d’installation d’une instance locale via le GitHub de l’Abes.

Le contexte

Dans le cadre de sa précédente convention sur objectifs (2018-2020) avec l’Abes, le Centre du Réseau Sudoc PS PACA/Nice s’est concocté un programme ambitieux, basé sur les activités «classiques» d’un CR en terme d’animation de son réseau (visites, formation, communication, prospection), mais également sur un projet de valorisation de deux corpus issus des collections de son périmètre et considérés comme prioritaires :

  • le corpus des unicas du CR : il s’agit des titres de périodiques pour lesquels un seul exemplaire est disponible (et localisé dans le Sudoc) dans une des bibliothèques du CR, ce qui confère à celui-ci une responsabilité particulière quant à la qualité des métadonnées signalées
  • le corpus des titres de presse locale ancienne : il s’agit des titres de périodiques identifiés par la BnF sur son site dédié de référencement de la presse locale ancienne (ex : BIPFPIG), et qui revêtent, d’un point de vue local, un intérêt scientifique et patrimonial certain.

L’ambition de ce projet était de se doter d’un outil (idéalement d’une application web) d’exploration multi-scalaire, qui permette,  au niveau global du CR ainsi que pour chacune des bibliothèques du réseau, de réaliser les opérations suivantes :

  • visualiser tout ou partie des 2 ensembles de notices
  • croiser les données des corpus afin de :
    • visualiser les éventuels recoupements entre corpus et collections conservées (du point de vue d’une ou plusieurs bibliothèques, et d’un point de vue territorial)
    • proposer des vues agrégatives où les métadonnées issues de l’environnement Sudoc enrichissent et complètent celles provenant de l’écosystème BnF, et vice-versa
  • analyser les métadonnées sur le plan de leur qualité et de leur complétude
  • exporter tout ou partie des métadonnées pour constituer des listes de travail ou pouvoir les exposer dans d’autres environnements ou interfaces tierces.
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Cidemis version 3.0.0 : des améliorations à l’écoute des besoins des utilisateurs


logo CidemisEn production depuis 2015, l’application professionnelle CIDEMIS – Circuit des Demandes ISSN est un outil de workflow dédié aux demandes de correction/numérotation ISSN des ressources continues signalées dans le Sudoc. Il a été conçu afin de fluidifier les échanges entre les bibliothèques membres des réseaux Sudoc/Sudoc-PS, le CIEPS et les différents Centres ISSN, notamment le Centre ISSN France. Les modalités de collaboration entre le CIEPS et l’Abes, de fait antérieures à la création de l’Abes, ayant été détaillées dans un précédent billet Punktokomo, il n’en sera donc pas question dans le présent billet.

Rappelons que Cidemis a été conçue initialement comme une application « one shot » – c’est-à-dire non susceptible d’évolutions majeures mais pour laquelle des améliorations peuvent être apportées pour répondre aux besoins exprimés par ses utilisateurs professionnels. Dans cet esprit, au cours de l’hiver 2018, certaines évolutions ont été réalisées principalement en vue d’améliorer le confort d’usage des catalogueurs de la BnF et du centre ISSN France, qui traitent à eux seuls plus de la moitié des demandes.

Il restait cependant à développer certaines améliorations demandées à plusieurs reprises par les responsables des Centres du Réseau Sudoc-PS, principaux utilisateurs de Cidemis en dehors du CIEPS et des centres qu’il coordonne. De plus, victime de son succès, et du nombre de demandes enregistrées, il fallait songer à «apurer» la base en archivant un certain nombre de demandes, un archivage prévu dès l’origine par les concepteurs de Cidemis comme devant être régulièrement pratiqué.

Enfin, même si l’opération est a priori transparente pour les utilisateurs, Cidemis devait bénéficier de la réécriture d’une large partie de son code, en vue d’en améliorer la portabilité et de la rendre conforme aux principes du schéma directeur informatique de l’Abes.

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Bilan des chantiers « qualité » menés dans les établissements pendant le confinement (printemps 2020)

De mars à juin 2020, la situation sanitaire liée à la pandémie de coronavirus a contraint les bibliothèques à fermer leurs portes, à généraliser le télétravail et à ré-organiser leurs services.
Cette période de confinement a placé des catalogueurs dans une situation paradoxale, avec des outils à disposition (WinIBW, Calames Prod, IdRef, Paprika…), une gamme de webservices mais peu ou pas de nouveautés à cataloguer.
L’Abes a donc proposé aux membres des réseaux Autorités, Calames et Sudoc des chantiers d’enrichissement et de correction de données existantes, en fournissant, en plus de l’accès aux outils, des conseils méthodologiques pour encadrer, coordonner et réaliser ces chantiers réalisés sur la base du volontariat.

Plus que de lutter contre le désœuvrement, il s’agissait sans doute, pour ces établissements,  volontaires et convaincus de l’intérêt de proposer un catalogue aux données de qualité, de consacrer enfin du temps à un travail d’enrichissement nécessaire, prévu de longue date mais sans cesse repoussé par manque de disponibilité.

Certains établissements se sont fait connaître sur ces chantiers : demandes de précisions, présentation de leur organisation ou de leur méthodologie, communication d’un bilan. D’autres ont œuvré dans l’ombre*.
Nous ne citons ici que quelques-uns d’entre eux, pour illustrer le travail qui s’est fait, mais l’Abes remercie et félicite tous ceux qui ont œuvré à améliorer la qualité et la structuration des données.

Voici les initiatives connues de l’Abes réalisées pendant le confinement.

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Exposition des données du Centre international de l’ISSN par l’Abes : du nouveau pour les « zones libérées » des notices du Registre de l’ISSN

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logo ISSNDepuis son origine, le Sudoc est alimenté en notices de ressources continues (journaux, revues, collections, sites web, blogs,…) par le Centre International d’Enregistrement des Publications en Série (CIEPS), autrement connu sous le nom d’ISSN International. La « libération » d’une partie des données gérées par le CIEPS depuis janvier 2018 permet désormais une plus large exposition de ces données auprès des usagers de l’Abes.

Le rôle majeur du CIEPS dans la description bibliographique des ressources continues, et l’attribution d’ISSN

La description bibliographique des ressources continues est une tâche complexe puisque, par définition ou presque, ces publications sont évolutives : elles ont toutes un début de publication, parfois une fin de publication effective pour les publications ‘mortes’, sans que l’on puisse prédire, pour une publication ‘vivante’ (en cours), à quelle date cette dernière cessera d’être publiée ;   elles peuvent se scinder en publications différentes, ou au contraire fusionner, etc. De plus, et plus encore dans le monde numérique, une même publication peut se décliner dans des formes ou sur des supports différents (papier/en ligne), dans des langues différentes, etc. La distinction entre différentes ressources aux contenus comparables est souvent difficile, tout comme l’établissement des « filiations » qui lient entre elles différentes publications.

Pour assurer une identification univoque de chaque ressource, et pour fiabiliser les liens entre les notices de publication affiliées, ISSN International et les centres ISSN étrangers attribuent à chaque publication un numéro ISSN[1] (deux groupes de quatre chiffres reliés par un tiret) associé à un « titre clé ».

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