Les documents iconographiques décrits dans Calames (1) : contours d’une analyse globale
Ce billet est le premier d’une série qui sera publiée au fil de l’analyse des données extraites de la base de production Calames, alimentée et consolidée par d’autres requêtes complémentaires. Cette série accompagne un recueil de besoin auprès des établissements du réseau Calames pour alimenter les documents produits par le GT EAD(B) national. Les établissements les plus concernés ou volontaires seront notamment incités à partager leurs besoins du point de vue de la description de ces fonds et leur expérience des données sur lesquelles les chercheurs s’appuient pour trouver et consulter ces documents. Parfois jugés non prioritaires pour le signalement en bibliothèque, parfois au centre des attentions lors de projets de numérisation ou de valorisation, les documents iconographiques constituent un ensemble aux contours parfois difficile à définir. Leur volumétrie qui excède souvent les moyens disponibles pour un signalement fin scientifiquement et à la pièce, leur importance pour la recherche et leur place dans les politiques de patrimonialisation souvent de plus en plus étendues en font cependant un ensemble plein d’enseignements sous de multiples aspects. Depuis son lancement en 2008, l’application Calames a été choisie par de nombreux établissements de l’ESR pour décrire leurs documents iconographiques. Partie intégrante d’un fonds d’archives mêlant différentes typologies de documents ou formant une collection constituée en dehors de toute production d’archives, la description en EAD offre certains avantages pour les signaler, notamment par rapport à UNIMARC. En 2025 et à la demande du Comité Stratégique Bibliographique (CSB), le GT EAD(B), réunissant l’Abes, la BnF et des représentants des réseaux Calames et TapIR, consacre l’année à la production de fiches pratiques pour aider à la description de ces documents en EAD. Ces travaux donnent l’occasion d’analyser les 379 310 <archdesc> ou composants repérés dans la base Calames comme décrivant au moins en partie des documents iconographiques, représentant 23% des composants publiés fin 2024 dans Calames, et d’en dégager quelques grandes lignes. Avant toute analyse : quelle définition des documents iconographiques ? Parcourir en diagonale quelques fichiers EAD (expression employée dans ce billet pour "instrument de recherche", car plus proche de la réalité technique dans Calames) ou composants comportant des <genreform> (voir plus bas pour les spécificités de cette indexation) se rapportant à l’iconographie, donc indexés - ce qui n’est pas toujours le cas (voir plus bas), suffit pour tomber sur des cas difficiles à trancher : les dessins ou gravures scientifiques en relation avec un texte ou des notes rédigées par le savant ou le chercheur sont-ils des documents iconographiques ? Que faire de certaines valeurs de <genreform> qui peuvent recouvrir de l’iconographie comme des documents textuels, comme « publicité » ? Les cartes géographiques ou les plans, souvent manuscrits et toujours non édités dans Calames, en sont-ils ? Pour effectuer cette analyse, le parti pris a été de considérer comme documents iconographiques toute unité documentaire ou ensemble d’unités documentaires qui s’est vu attribué un <genreform> « type de document », « technique » ou « genre, forme et fonction » dont la valeur en attribut NORMAL a été considérée comme propre à une certaine typologie de documents iconographiques, ou…