La géolocalisation des autorités géographiques dans le Sudoc – partie 1

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Cette série de billets écrite par Elena Avellino présente le travail de géolocalisation de notices d’autorité géographiques dans le Sudoc, réalisé par l’Ecole française de Rome.

  1. Finalités, modalités et applications (ce billet)
  2. Mode d’emploi de la géolocalisation

Pourquoi la géolocalisation ?

Entre 2014 et 2016, en collaboration avec l’Abes, les Écoles françaises à l’étranger (École française d’Athènes, École française de Rome, Casa de Velàzquez à Madrid, Institut français d’archéologie orientale du Caire et École française d’Extrême-Orient) ont conduit le projet « ArchéoRef : signalement de publications archéologiques dans le Sudoc » (voir le poster présenté aux JABES en 2015).
C’est à l’occasion de ce projet qu’ont eu lieu les premières géolocalisations de notices d’autorité géographique dans le Sudoc. À l’EFR, le groupe de travail était composé de Nadia Marconi -archéologue et documentaliste- et moi-même, bibliothécaire et archéologue. Il s’agissait de géolocaliser les notices d’autorité décrivant des sites fouillés par l’Ecole française de Rome.

La géolocalisation vise 3 objectifs :

  • enrichir les notices d’autorités géographiques (Tg),
  • contribuer à la pertinence des recherches bibliographiques dans le Sudoc
  • faciliter l’accès aux ressources liées à un site.

Son intérêt ici est strictement documentaire : en aucun cas; elle n’a la prétention de constituer une base de données proprement topographique ou géographique.

Le travail pour ArchéoRef  a abouti à la mise  au point d’un outil de recherche qui met en relation :

  • une entité géographique
  • l’accès aux données bibliographiques recensées dans le Sudoc qui la concernent
  • sa visualisation sur une carte

Quel est le principe de la géolocalisation dans les notices d’autorité ?

Les coordonnées géographiques saisies dans la notice d’autorité géographique du Sudoc – accompagnée si nécessaire d’un contrôle de la qualité de la notice, de doublons ou encore de la pertinence des liens – sont répercutées immédiatement dans l’interface publique IdRef, qui donne l’accès au positionnement sur une carte géographique et aux notices bibliographiques liées.

Saisie dans WinIBW, l’outil de production du Sudoc :

geolocalisation_notice_winibw
Notice Tg « Pompéi (ville ancienne) » PPN 027243303

Visualisation des données dans l’interface publique IdRef :

geolocalisation_notice_idref
Notice « Pompéi (ville ancienne) » affichée dans IdRef (https://www.idref.fr/027243303)

Accès à la géolocalisation du site archéologique  (bouton « GÉOLOCALISATION » d’IdRef) :

geolocalisation_bouton

Quelles sont les applications, actuelles et à venir  ?

A l’EFR, la géolocalisation dans le Sudoc a été associée à une analyse du référencement bibliographique des sites fouillés par l’établissement et a été utilisée pour enrichir leur présentation dans notre page web. Exemple : Porta Nocera, Pompéi (Italie)  :

geolocalisation_page_web_efr
Page du site web de l’EFR : http://www.efrome.it/la-recherche/archeologie/porta-nocera-pompei-italie.html

Le développement de la géolocalisation des entités géographiques pourrait aboutir à des véritables cartes interactives thématiques qui donneraient accès à la localisation du site, à la notice d’autorité et à sa bibliographie (monographies). L’EFR étudie d’ailleurs, comme suite possible au projet ArchéoRef, le projet d’une carte interactive des monuments de la Rome antique. Contrairement à d’autres projets similaires qui demandent une saisie spécifique des références, la bibliographie de ces cartes thématiques serait alimentée de manière autonome et en temps réel par le catalogage et l’indexation du Sudoc : il s’agirait d’une « bibliographie thématique dynamique ».

Simulation de carte thématique sur les monuments de Rome :

geolocalisation_carte_rome
Géolocalisation de l’Arc de Titus (à gauche) et du Colisée (à droite), visualisation de leur notice d’autorité, puis de leurs bibliographies respectives.

D’autres possibilités sont également envisageables, par analogie à celles qui s’appliquent aux autorités Nom de personne. Par exemple, le renvoi dans les articles de Wikipédia :

geolocalisation_simulation_wikipedia

… ou l’insertion du lien dans d’autres bases de données bibliographiques. À titre d’exemple, pour les Mélanges de l’Ecole française de Rome Antiquité  (Revue.org), on pourrait insérer le renvoi à la notice IdRef dans les index :

geolocalisation_simulation_revue_org
Simulation de l’écran de présentation de la revue, sur revue.org

En conclusion

Les interfaces de consultation peuvent encore être améliorées et adaptées à l’usage. Naturellement, les développements que nous avons évoqués, si jugés utiles et pertinents, demanderaient certainement d’autres aménagements techniques. Il nous semble en revanche intéressant de disposer potentiellement d’un outil qui permettrait de conjuguer une carte interactive d’entités géographiques normalisées et une bibliographie automatiquement mise à jour, qui puiserait ses références dans le riche catalogue collectif du Sudoc.

                     Elena  Avellino
 Bibliothèque de l’École française de Rome
elena.avellino[at]efrome.it
logo_EFR

 

 

 

 

 

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