Cette série de billets écrite par Elena Avellino présente le travail de géolocalisation de notices d’autorité géographiques dans le Sudoc, réalisé par l’École française de Rome.
- Finalités, modalités et applications
- Mode d’emploi de la géolocalisation (ce billet)
Ce billet expose les modalités de géolocalisation et la transcription de ces données dans l’outil de production du Sudoc, WinIBW.
Étape 1 : définir la référence cartographique
Dans le cadre d’ArchéoRéf, nous avons choisi d’utiliser Google Earth qui permet le relevé des coordonnées sexagésimales et décimales. Les coordonnées obtenues doivent être converties dans le format Unimarc Autorités dans la zone 123. La visualisation sur la carte est réalisée avec Google Map qui ne lit que les coordonnées décimales du champ 123 ($q $r $s $t). Les données sexagésimales ne sont donc pas obligatoires. Par ailleurs, la géolocalisation peut s’effectuer avec d’autres systèmes de référencement cartographique (ex. Geonames).
Étape 2 : établir le degré de précision du pointage
Il est nécessaire ensuite d’établir le degré de précision du pointage. Ce paramètre peut être élaboré en fonction de la fiabilité des sources de localisation et des références des coordonnées cartographiques. Ainsi l’Ecole française d’Athènes a élaboré des paramètres un peu différents de ceux de l’EFR (référence cartographique prise à partir du WebSIG mis au point par les fouilleurs). Il est en revanche indispensable de toujours mentionner, dans la notice, les modalités de localisation.
L’EFR a fixé trois paramètres de pointage :
- point exact : pour localiser les structures dont la localisation est certaine comme un bâtiment déterminé ou les petits sites (ex. Amphithéâtre de Pompéi)
- central : pour les sites plus étendus comme les villes. Dans ce cas nous avons pointé une aire centrale (ex. pour Pompéi, le forum)
- approximatif : en absence de données exactes nous avons choisi de prendre les coordonnées d’une aire géographique plus étendue.
Étape 3 : relever les coordonnées
À partir de Google Earth :
a) Saisir le nom de la localité (pays, ville ; ici : Pompéi
b) Visualiser la zone plus ou moins étendue proposée en résultat :
c) Cibler, avec le pointeur, le point qui intéresse (ici : l’amphithéâtre de Pompéi)
On obtient pour l’Amphithéâtre de Pompéi – Coordonnées Google Earth (Est du méridien de Greenwich):
Coordonnés décimales : 40.751297° latitude Nord, 14.495274° longitude Est.
Étape 4 : transcrire la géolocalisation dans WinIBW
Dans la notice d’autorité Tg « Pompéi (ville ancienne) — Amphithéâtre » :
a) insérer la zone Unimarc 123 : coordonnées géographiquesAttention ! dans chaque sous-zone, il ne faut pas dépasser 8 caractères. Si les coordonnées de géolocalisation sont plus longues, il faut supprimer les derniers chiffres. Les coordonnées des lieux à l’Ouest du méridien de Greenwich dans Google Earth sont signalés par le signe « -« , qui se transcrit dans WinIBW par « 00 ».
Exemple : les coordonnées de Google Earth pour Baelo Claudia (Espagne ; site archéologique ») se transcrivent ainsi :
123 ##$de0054630$ee0054630$fn3605226$gn3605226
b) compléter les autres zones Unimarc :
- 356 : « Note géographique », dans laquelle sont renseignés la base cartographique de référence et le degré de précision
- 686 : « Autres classifications », où on indique éventuellement le cadre du projet de géolocalisation
- 899 : « Note du catalogueur interne au Sudoc » : c’est une zone spécifique aux notices géographiques dont le point d’accès contient une subdivision Rameau $x, $y ou $z, notices dérivées de la BnF et dont la mise à jour est automatique dans le Sudoc (identifiées par la zone 035). La zone sert à éviter que les imports automatiques de la BnF écrasent les données insérées dans le Sudoc, tout en conservant une trace de l’alignement des notices dans les deux catalogues.
899 ##$aIdentifiant RFBNF de la notice à ne pas placer en 035 pour ne pas risquer de perte de données : « FRBNFXXXXXXXXX »
d) faire les liens :
- 515 : « point d’accès en relation – Nom géographique ». Il s’agit de lier aux sous-unités pertinentes, et réciproquement
En conclusion
L’opération de géolocalisation et la saisie dans le SUDOC se font assez rapidement. À partir de notre expérience, en revanche, le travail de révision et la rétroconversion du corpus des notices bibliographiques liées a été le plus chronophage. Nous avons rencontré également quelques problèmes pour localiser et identifier les sites fouillés anciennement et dont la publication était fragmentaire et incomplète (par exemple, quelques sites de l’Afrique du Nord).
Elena Avellino
Bibliothèque de l’École française de Rome
elena.avellino[at]efrome.it
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