Depuis l’apparition des ressources électroniques, les modalités de signalement de ces ressources dans le catalogue Sudoc n’apportait pas de véritable satisfaction.
L’ABES apportait au réseau ses compétences en matière d’imports de notices par lots, mais ne pouvait assurer un traitement « à la notice », notamment en termes de corrections de données, lorsqu’elles s’avéraient nécessaires.
Les établissements, disposant de la ressource, pouvaient intervenir sur ce travail d’enrichissement, mais hésitaient sans doute à le faire, ne disposant pour cela ni d’interlocuteurs précis à l’ABES (en cas de doute sur les actions à effectuer), ni de visibilité sur les prochains traitements automatiques envisagés par l’ABES.
Les éditeurs, enfin, fournisseurs de métadonnées, n’entendaient certainement pas les demandes isolées d’un établissement, un client parmi tant d’autres.
Il fallait que ça change, et une des solutions résidait sans doute dans ce qui constitue notre principale force : le réseau.
Comme nous l’ont indiqué certains interlocuteurs, via des messages sur les listes de diffusion, des tweets ou des courriers adressés à la direction de l’ABES, pourquoi ne pas travailler de façon concertée et additionner nos forces respectives ?
Ainsi, un établissement soucieux de la qualité des données pourrait, au lieu de s’épuiser dans des corrections tous azimuts, se concentrer sur un corpus précis et apporter des enrichissements sur des données clairement identifiées ;
Ainsi, l’ABES, reconnaissante de cet investissement pour le bien du réseau, pourrait, au lieu de se perdre dans des vérifications ponctuelles et uniques, s’engager à fournir à cet établissement une assistance privilégiée, en termes de consignes et d’outils.
Avec quatre établissements qui s’étaient manifestés un peu plus précisément que d’autres, l’ABES a donc lancé l’expérimentation « CERCLES » : Correction et Enrichissement par le Réseau de Corpus de L‘Enseignement Supérieur.
L’objectif de cette expérimentation est simple : tester une structure d’encadrement souple et facile à mettre en place, autant pour l’ABES que pour l’établissement, mais rapidement opérationnelle. Elle repose sur :
- un cadre administratif léger : pas de convention ABES / établissement, mais uniquement un « acte d’engagement » signé par les directions des deux parties ;
- un binôme opérationnel : un responsable du chantier dans l’établissement et à l’ABES, pour des contacts rapides et directs ;
- un corpus bien délimité : tout corpus est éligible, pas uniquement les corpus de ressources électroniques ;
- des conditions de participation libres : la nature des enrichissements, le délai, le temps et les moyens humains affectés au chantier sont laissés à l’appréciation de l’établissement.
Voilà les 4 premiers établissements du « CERCLES » et les corpus retenus :
Selon la taille des corpus choisis par ces quatre établissements pionniers, leurs moyens d’investissements, le bilan de chaque expérimentation n’aura pas lieu au même moment. Mais dès les prochaines journées ABES, nous disposerons d’éléments d’informations, à partager avec vous.
Ce sera probablement l’occasion pour d’autres établissements de se positionner : nous espérons ainsi créer un cercle vertueux et intégrer ce dispositif dans un fonctionnement naturel de travail en réseau.